BEA, Bernexpo, Bern

En 2024, la BEA s’est en grande partie montrée sous le jour d’une exposition respectueuse des animaux, avec de nouvelles améliorations par rapport aux observations faites l’année dernière. Néanmoins, certains aspects restent critiquables, surtout en matière de détention des chevaux dans la halle (pas de protection des regards ou de possibilités de retrait), mais aussi en ce qui concerne le traitement des animaux lors des démonstrations dans l’arène, par exemple à l’occasion de la présentation des chevaux, des bovins et du groupe de porcs.

L’espace spacieux et les enclos souvent bien conçus et accueillants pour les animaux détenus en groupe, comme c’était le cas pour les chèvres, les moutons, les porcs et les lapins dans la halle où ils évoluaient librement ainsi que pour les perruches, les poules, les oiseaux aquatiques dans la halle de vol libre, étaient très réussis. Des zones de retrait variées pouvant être utilisées par tous les animaux y ont été installées, ce qui a eu un effet positif sur le bien-être et le comportement des animaux exposés. L’espace disponible a été majoritairement bien pensé et utilisé de manière adaptée aux animaux.

Ces dernières années, la PSA a accordé une attention particulière aux possibilités de retrait et de protection des regards mises à la disposition des animaux d’exposition. De nombreux organisateurs ont ensuite procédé à des améliorations et mis en place des conditions de détention en groupe exemplaires ainsi que des démonstrations et des comportements respectant les animaux. Ils assument ainsi leur responsabilité et contribuent grandement au bien-être des animaux et à la mise en œuvre de formes de détention respectueuses des animaux.

La Protection Suisse des Animaux PSA estime que les évaluations de la détention des animaux à l’occasion de foires grand public comme la BEA ne doivent pas «se limiter» au respect des directives légales. La vraie question est de savoir si ces grands événements et ces attractions remplissent leur fonction de modèle auprès du public et montrent des formes de détention et de présentation respectueuses des animaux, qui vont au-delà des normes minimales et aident les détenteurs d’animaux à les appliquer chez eux ou dans leurs bâtiments d’élevage. Ce ne sont pas seulement les animaux qui en tirent parti, mais aussi les (futurs) détenteurs d’animaux.

La BEA a montré ici de nombreux bons exemples et si elle corrige en 2025 les points critiques signalés dans le respect du bien-être animal, elle peut jouer un rôle de pionnier dans les foires grand public.